Retour sur les 70 années d’existence du fabricant de pompes centrifuges Emile Egger

Retour sur les 70 années d’existence du fabricant de pompes centrifuges Emile Egger
août 16, 2017 Thomas Bleif
Thomas Bleif août 16, 2017
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Retour sur les 70 années d’existence du fabricant de pompes centrifuges Emile Egger

Des flocons de pommes de terre aux pompes haute température

Janvier 1944: Emile Egger, ingénieur en génie des procédés, planifie et construit l’installation de production de la féculerie Cisac SA à Cressier. Le manque de matériaux de construction pour cause de guerre rend cette tâche particulièrement difficile. En septembre 1944, l’installation est néanmoins prête à être mise en service. Une très bonne récolte de pommes de terre s’avère catastrophique pour la féculerie car toutes les pompes tombent en panne et ne peuvent plus pomper le mélange à haute teneur en gaz issu de l’eau de végétation, de la pulpe de pommes de terre et de l’amidon. Emile passe des nuits blanches à développer la roue Egger et la met en œuvre dans les pompes existantes. Le 2 octobre 1944, la féculerie de Cressier fonctionne sans encombre et la production d’amidon peut être optimisée en permanence.

Emile Egger, pionnier des pompes, dans son bureau de Cressier, canton de Neuchâtel en Suisse

La fabrication d’aliments en flocons dans la féculerie de Cressier était toutefois conditionnée par la guerre et la fin de la Seconde Guerre mondiale s’accompagne d’une baisse de l’activité. En décembre 1946, Emile Egger dépose le brevet de la pompe Egger dans 25 pays et décide d’ouvrir sa propre usine de fabrication de pompes en face de la féculerie.

La nouvelle usine de fabrication de pompes Emile Egger en face de la féculerie Cressier

La nouvelle usine de fabrication de pompes Emile Egger en face de la féculerie Cressier

Le 29 octobre 1947, le premier tour d’usinage de la fabrique de pompes Emile Egger démarre et la jeune société produit ses premières pompes Egger à l’aide de deux employés et deux ouvriers. En avril 1948, la société individuelle devient une société en commandite. Parmi ses premiers clients figurent de grandes papeteries telles que Biberist, Balsthal, Landqart, mais aussi des usines chimiques telles que Geigy et le constructeur de machines Escher-Wyss. En 1949, Emile Egger est la première entreprise suisse à instaurer la semaine de cinq jours.

À la fin des années 1950, les pompes Egger équipent un grand nombre d’entreprises industrielles, en particulier dans l’industrie du papier. Cette période voit aussi l’apparition de la vanne de régulation à diaphragme Iris®, organe de régulation d’un nouveau genre et extrêmement précis. De par sa capacité à réguler les fluides visqueux et fibreux, la vanne Iris® brevetée est essentiellement employée dans les industries du papier et du sucre.

Pump Factory Eggerin Switzerland in the early 50ies

The Workshop of the Pump Factory Emile Egger in the mid 50ies

L’usine de pompes Emile Egger à Cressier, Neuchâtel (CH) dans les années 50

Le développement de la pompe Turo® Vortex, la pièce maîtresse des pompes vortex, marque un jalon décisif dans l’histoire de l’entreprise. En 1959, un brevet est déposé dans plus de 30 pays. Cette pompe révolutionnaire à passage entièrement libre devient le symbole de marque de la société Egger et contribue largement à la croissance soutenue de l’entreprise. La pompe Turo® permet d’accéder à des marchés entièrement nouveaux et Egger se fait un nom en tant que fournisseur de solutions pour fluides difficiles. En 1971, la 10‘000e pompe Turo® quitte l’usine de Cressier.

The Workshop of the Pump Factory Emile Egger in the mid 50ies

La fabrication de pompes Egger à Cressier, milieu des années 50

À la fin des années 1970, un projet de recherche de grande envergure est lancé. En 1981, les brevets d’une toute nouvelle génération de pompes vortex entièrement remaniées sont déposés. Le milieu des années 1980 voit la création de la série de pompes process EO/EOS en tant qu’évolution de la pompe Egger d’origine. Dans les années suivantes, de nombreux ajustements et développements ont lieu sur les produits et Egger consolide sa réputation en matière d’optimisation des processus et en tant que fournisseur de solutions.

Workshop at the Emile Egger centrifugal pump factory at the end of 2016

Atelier de l’usine de pompes centrifuges Emile Egger fin 2016

L’introduction de la série haute pression HT/HPT à la fin des années 1990 permet de conquérir de nouveaux marchés pour les réacteurs dans l’industrie chimique. De nombreuses pompes destinées à des applications spécifiques s’ensuivent afin d’assurer à nos clients le maintien durable de leur productivité et spécificité.

Au cours des dernières années, le refoulement des eaux usées brutes gagne en complexité pour de nombreux exploitants en raison de la concentration en substances solides de ces eaux et de l’utilisation croissante de lingettes ultrarésistantes. Egger s’attelle aux problèmes d’engorgement sur les pompes à eaux usées brutes et dépose un brevet pour une pompe vortex remaniée en 2012. Le fonctionnement sans bouchages de la pompe Turo® Vortex TA pour eaux usées brutes garantit une sécurité de service élevée et permet de réduire considérablement les frais d’exploitation. Depuis des années, cette dernière prouve sa valeur dans de nombreuses stations de pompage, ainsi que dans des installations critiques qui, auparavant, étaient régulièrement sujettes à des engorgements.

De nos jours, toutes les pompes sont configurées librement selon les souhaits des clients et proposées dans tous les matériaux métalliques ou équipées de tous les joints d’étanchéité disponibles sur le marché. Notre service régional axé sur le client final complète le portefeuille des pompes process.

Entreprise familiale indépendante, Egger a mis en place des filiales dans dix pays européens, en Asie et en Amérique du Nord au fil des années. Notre réseau de partenaires commerciaux nous permet d’être encore plus proches de nos clients. Les exigences élevées en termes de qualité, associées à des produits à longue durée de vie, incarnent la philosophie de la société Egger et son esprit d’innovation suisse.

Thomas Bleif